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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/87

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Lucas.

Je ne l’ai pas trouvé, mon père ; il sera sans doute allé plus loin.

Le père Thomas.

Pas de danger qu’il revienne travailler, celui-là ! Il m’impatiente assez avec ses livres. Eh bien ! Guillaume, dis à ton père qu’il n’y a pas de réponse quant à présent, que je lui ferai réponse plus tard.

Guillaume.

Bien, M’sieur Thomas ; j’y vais de suite, car on m’a bien recommandé de ne pas m’amuser en route. Bien le bonsoir, m’sieur ; à revoir, Lucas.

Lucas.

À revoir, Guillaume ! Viens-tu à l’école demain ?

Guillaume.

Pour ça non ; on ne m’y envoie plus.

Guillaume salua et partit.

« C’est ennuyeux, tout de même, dit le père Thomas, que nous ne puissions pas déchiffrer cette lettre. Si je n’étais pressé d’ouvrage, j’irais voir ce qu’il me veut, ce père Guillaume. Comment ne sais-tu pas encore lire, toi ?

Lucas.

Mais, mon père, il n’y a guère plus d’un an que je vais à l’école ; et j’y manque souvent !

Le père Thomas.

Et ce Gaspard qui ne vient pas ! Où diantre est-il fourré ? »

Gaspard n’avait garde de venir, il croyait qu’on