Page:Segur - Pauvre Blaise.djvu/193

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ner un meilleur : une bonne tasse de café au lait avec une tartine de pain et de beurre.

Blaise.

Je vous remercie bien, monsieur, je n’ai plus faim ; je n’en mangerai pas.

Le valet de chambre.

Bah ! Bah ! les bonnes choses se mangent sans faim.

Blaise.

Non, monsieur, en vérité, je n’y goûterai seulement pas.

Le valet de chambre.

Eh bien ! un verre de Frontignan avec un biscuit ?

Blaise.

Pas davantage, monsieur, en vous remerciant de votre obligeance.

— Tu l’avaleras, mon ami ; tiens, voici les biscuits, dit-il en plaçant devant Blaise une assiette de biscuits ; et voici le vin », ajouta-t-il en mettant à côté un verre de Frontignan.

Au moment où il posait la bouteille, il entendit le bruit d’une porte bien connu : c’était celle du comte ; en une seconde le valet de chambre et ses camarades disparurent, laissant Blaise seul, devant la bouteille de Frontignan et les biscuits.

Le comte entra pour envoyer chercher Blaise, que Jules demandait. Son étonnement fut grand