Page:Selden – Les Derniers Jours de Henri Heine, 1884.djvu/119

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silence de mort ! Oh ! comme j’aurais voulu rappeler la tempête, rappeler les obsessions cruelles qui naguère rongeaient ma vie dans sa racine, remplissant mon esprit de doutes funestes et d’interrogations inquiétantes ! Tout, j’avais tout imaginé en dehors de ce brusque silence, tout, sauf ce calme infini et dont la seule pensée pesait plus lourdement sur mes épaules que le plomb de son cercueil ne pèserait jamais sur les siennes. J’avais souhaité mourir avant lui pour lui échapper, et, du fond de sa tombe, il se vengeait de moi en m’écrasant.