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Page:Selden – Les Derniers Jours de Henri Heine, 1884.djvu/15

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gagner, avec le pain quotidien, de quoi acheter de belles robes. Les mélancoliques plaisanteries que des biographes complaisants ne cessent de représenter comme des traits d’esprit d’un mari trop épris pour ne point être prodigue ne sauraient faire illusion à quiconque a pénétré dans cet intérieur. Il est inutile de transformer en personnage d’idylle celle dont le poète lui-même n’a jamais songé à faire un personnage d’idylle. Pourquoi de la poésie aux dépens de la vérité, surtout quand cette vérité ne peut qu’honorer la mémoire du poète ?