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caste des Banjâras, l’autorité de leurs décisions personnelles ait jamais pu aller jusqu’à infliger la peine capitale.

Ces chefs reçoivent, suivant les classes et suivant les régions, des titres très variés : Mihtar, Choudry, Naïk, Patel, Parganait, Sardar[1], etc. L’emploi est généralement héréditaire et, à moins de forfaiture qui justifie une déposition et un choix nouveau, se transmet dans la même famille. La caste n’intervient guère par l’élection qu’à défaut d’héritier. L’aire sur laquelle s’exerce son autorité est variable. Ce pouvoir ne peut d’ordinaire, à cause de la dispersion de la plupart des castes, s’étendre qu’à une fraction plus ou moins large de chacune d’elles ; il n’exclut naturellement pas, dans les circonstances graves, les assemblées plénières.

Le chef jouit de privilèges honorifiques auxquels sa femme est associée, et d’avantages matériels, tels que présens, participation à certains revenus, exemption de certaines charges. Dans son ressort il préside à toutes les fêtes, à celles qui accompagnent les mariages ou suivent les funérailles, à celles qui intéressent le temple du

  1. Steele donne sur eux et sur le fonctionnement intérieur des castes dans le Dekhan les renseignements les plus précieux. J’y renvoie une fois pour toutes.