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dotale ; 4° l’exaltation du sang lévitique par l’importance attribuée à l’hérédité ; 5° l’affermissement du principe par l’élaboration d’une série de lois tout artificielles, tirées des croyances hindoues, qui réglementent le mariage et fixent les limites dans lesquelles il peut être contracté, déclarent certaines professions et certains alimens impurs, et déterminent les conditions et les degrés des rapports permis entre les castes.

On voit quelle place tiennent ici encore la profession et la constitution de la tribu. Seulement, cette fois, le rôle des brahmanes est renversé. Jaloux de consolider un pouvoir qui s’était fondé d’abord sur leur science religieuse, mais pour lequel cette base devenait trop fragile, ils trouvèrent, suivant M. Ibbetson, dans la division du peuple en tribus, dans la théorie de l’hérédité des occupations qui en était issue, une indication précieuse ; ils en firent leur profit. Ils en tirèrent ce réseau de restrictions et d’incapacités qui enlacent un Hindou de haute caste depuis sa naissance[1]. Les brahmanes sont présentés ainsi comme tributaires de l’organisation spontanée du pays.

Ce système peut paraître plus logique que

  1. § 212.