dans l’œuvre du maître, succède à Rienzi et dont le style m’a paru plus orageux que dramatique. On y sent les premières inquiétudes d’un esprit chercheur, les aspirations hardies d’un génie aventureux, mais il n’y a pas là encore ce souffle puissant, cette grandeur épique qui élèvent au niveau des plus belles productions de l’art musical certaines pages de Lohengrin et de Tannhœuser ; cependant, comme, lorsqu’il composa le Hollandais volant, M. Richard Wagner n’avait point encore été proclamé, — fort improprement d’ailleurs, l’apôtre de la musique de l’avenir, comme il n’était pas encore plongé dans les abstractions les plus quintessenciées de son système qui l’ont conduit depuis à écrire Tristan, la muse avec laquelle il était plus familier, venait le visiter plus souvent et l’on trouve, s’en trop s’en étonner, dans cette œuvre de jeunesse, des phrases pleines de fraîcheur et d’une allure toute naturelle, des cadences qui n’ont aucune prétention à l’originalité, des morceaux d’une coupe tout à fait classique, un air, une ballade, une chanson, une cavatine et même des points d’orgue[1]. »
Le 25, après avoir apprécié la traduction de cet ouvrage publié en français par l’éditeur Flaxland, sous le titre de Vaisseau-fantôme[2], M. Reyer