Page:Sextus Empiricus - Les Hipotiposes pirroniennes.djvu/188

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Concluons de tout ce que ſi nous avons dit, que le Critérium a quo, ou le juge du vrai & du faux, eſt une choſe incompréhenſible. Or comme ce Critérium renferme les deux autres, un chacun d’eux étant ou une partie, ou une diſpoſition paſſive, ou une action de l’homme que l’on ſuppoſe eſtre le Critérium a quo, il auroit peut-eſtre été à propos de les omettre pour paſſer à d’autres choſes ; ce que nous avons dit ſur le premier, paraiſſant ſuffire pour les deux autres. Mais afin que l’on ne croie pas que nous voulons éviter de réfuter en particulier ce que les dogmatiques diſent du Critérium per quod & du Critérium ſecundum quod, nous en dirons quelque choſe par ſurabondance de droit, en commençant par le Critérium per quod.

Chap. VI. Du Critérium per quod, c’eſt-à-dire, de l’inſtrument par lequel en prétend juger de la vérité.

Il y a eu parmi les dogmatiques une grande controverſe & preſque infinie, ſur cette queſtion de l’inſtrument par le-