Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/185

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Ou des affections naturelles & dirigées à son intérêt particulier.

Ou des affections qui ne tendent ni au bien général de son espèce, ni à ses intérêts particuliers, qui même sont opposées à son bien privé, & que par cette raison nous appellerons affections dénaturées : selon l’espèce & le degré de ces affections, la Créature qu’elles dirigent, est bien ou mal constituée, bonne ou mauvaise.

Il est évident que la dernière espèce d’affection est toute vicieuse. Quant aux deux autres, elles peuvent êtres bonnes ou mauvaises selon leur degré : elles maîtrisent toujours la Créature purement sensible ; mais la Créature sensible & raisonnable peut toujours les maîtriser, quelque puissantes quelles soient.

Peut-être trouvera-t-on étrange que des affections sociales puissent être trop