Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/314

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A ces passions ajoutez toutes celles que les superstitions & des usages barbares font éclore : les actions qu’elles prescrivent sont trop horribles, pour ne pas occasionner le malheur de ceux qui les révèrent.

Je nommerais ici les amours dénaturés tant dans l’espèce humaine que de celle-ci à une autre, avec la foule d’abomination qui les accompagnent ; mais sans souiller ces feuilles de cet infâme détail, il est aisé de juger de ces appétits par les principes que nous avons posés.

Outre ces passions qui n’ont aucun fondement dans les avantages particuliers de la Créature, & qu’on peut nommer strictement penchants dénaturés, il y en a quelques autres qui tendent à son intérêt, mais d’une façon si démesurée, si injurieuse au genre humain, & si généralement détestée, que les pré-