Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/286

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
288
ARDEN DE FEVERSHAM.

mosby.

— Ajournons-les pour un moment, et dites-moi, Alice, — ce que vous avez arrangé et décidé avec ma sœur. — Prendra-t-elle, ou non, mon voisin Clarke ?

alice.

— Ah ! maître Mosby ! laissez-le faire sa cour lui-même. — Croyez-vous que les filles ne tiennent pas aux doux propos ? — Allez la trouver, Clarke, elle est toute seule en haut. — Michel, mon domestique, n’est plus du tout dans ses papiers.

clarke.

— Je vous rends grâces, mistress Arden ; je vais monter ; — et, si la belle Suzanne et moi nous parvenons à nous entendre, — vous pourrez faire de moi ce que vous voudrez — et disposer absolument de mon bien et de ma vie.

Il sort.
mosby.

— Maintenant, Alice, écoutons tes nouvelles.

alice.

— Elles sont si bonnes qu’il faut que j’en rie de joie, — avant de pouvoir commencer mon récit.

mosby.

— Apprends-les-moi donc, que je puisse rire de concert.

alice.

— Ce matin, maître Greene, tu sais, Richard Greene, — à qui mon mari a enlevé les terres de l’abbaye, — est venu ici tout maugréant, pour savoir si vraiment — mon mari a eu la concession de ces terres. — Je lui ai tout dit ; sur quoi il s’est emporté net, — et a juré qu’il réclamerait ses biens de ce ladre, — et que, s’il les lui contestait, — il le poignarderait, quoi qu’il pût lui arriver à lui-même. — Quand j’ai vu sa colère s’échauffer ainsi, — j’ai surexcité le