Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/298

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ARDEN DE FEVERSHAM.

arden.

— N’est-ce que cela ? Eh bien, Francklin, partons.

Ils sortent.
blackwill.

— Quel dédommagement aurai-je pour ma tête brisée ?

l’apprenti.

— Ce dédommagement que, si vous ne détalez pas — au plus tôt, vous allez être bâtonné et envoyé en prison.

blackwill.

— C’est bon, je m’en vas, mais attention à vos enseignes, — car je vous les arracherai toutes.

L’apprenti disparaît.

— Shakebag, ce qui me peine, ce n’est pas tant ma tête rompue — que la pensée d’avoir ainsi laissé échapper Arden.

Entre Greene.
greene.

— Je les ai aperçus, lui et son compagnon… — Eh bien, mes maîtres, Arden se porte aussi bien que moi. — Je l’ai rencontré retournant gaîment à l’ordinaire avec Francklin. — Quoi ! vous n’osez donc pas !

blackwill.

— Si fait, monsieur, nous osons bien ; mais si mon consentement était encore à donner, — nous ne ferions pas la chose à moins de dix livres en sus. — j’évalue chaque goutte de mon sang à un écu de France. — J’ai eu dix livres pour voler un chien. — Ah ! si un marché n’était pas un marché, — vous auriez à faire la chose vous-même.

greene.

— Mais, dis-moi, comment as-tu la tête fendue ?