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LA TRAGÉDIE DE LOCRINE.

ceci, — que nous devons être hardis en toute entreprise. — Donc, puisqu’il nous faut ou combattre ou mourir, — soyons résolus, monseigneur, à la victoire.

humber.

— Résolu ! je prétends l’être, Ségar. — Peut-être quelque heureuse étoile nous favorisera-t-elle — et apporterai-elle un soulagement à notre état critique. — Allons, fortifions notre camp, — afin de repousser leur redoutable invasion.

Ils sortent.
SCÈNE XII.
Entrent Strumbo, Trompart et Olivier suivi de son fils William.
strumbo.

Oui, voisin Olivier, si vous êtes à ce point violent, tenez-vous bien, car vous trouverez en nous deux gaillards aussi solides que qui que ce soit dans tout le nord.

Il montre Trompart.
olivier.

Ma foi, non, foisin Strumbo. Che fois que fous êtes un homme peu sensé et que fous cherchez à faire tort à fotre fieil ami, à un de vos confifes familiers. Foyant donc que fotre opinion est d’achir sans raison, moi et mon fils William, nous aurons recours au moyen qui est le plus éloigné de la raison…

Il brandit un gourdin.

Oui ou non, foulez-fous épouser ma fille ?

strumbo.

Voilà une question très-délicate, voisin, je vais la résoudre de mon mieux : quelle raison avez-vous de me demander d’épouser votre fille ?