l’hyménée, — je ne reverrai point les rues de Rome, — je ne monterai point à mon palais, que d’ici même — je n’aie emmené avec moi cette épousée.
— Et ici, à la vue du ciel, je jure à Rome — que, si Saturninus élève à lui la reine des Goths, — elle sera pour ses désirs une servante, — une nourrice aimante, une mère pour sa jeunesse.
— Montons, belle reine, au Panthéon… Seigneurs, accompagnez — votre noble empereur et son aimable fiancée, — destinée par les cieux au prince Saturnin, — et dont l’infortune est vaincue désormais par ma sagesse. — C’est là que nous accomplirons la cérémonie nuptiale.
— Je ne suis pas invité à escorter la fiancée. — Titus, quand t’est-il arrivé de rester ainsi seul, — déshonoré et abreuvé d’outrages ?
Oh ! Titus, vois, oh ! vois ce que tu as fait. — Tu as tué dans une mauvaise querelle un vertueux fils !
— Non, tribun stupide, ce n’est point mon fils ; — vous ne m’êtes rien, ni toi, ni ces traîtres, tes complices dans l’acte — qui a déshonoré toute notre famille ; — indigne frère, indignes fils !
— Mais donnons-lui la sépulture convenable, — ensevelissons Mutius à côté de nos frères.