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ACTE IV, SCÈNE I.

le galant.

Je me suis dirigé vers elle ; — elle m’a vu, et immédiatement s’est jetée à l’eau ; je l’ai rattrapée, — et je l’ai déposée à terre saine et sauve ; aussitôt — elle s’est échappée, et a couru vers la ville, — en criant, et d’une telle vitesse que, ma foi, — elle m’a laissé loin derrière elle ; j’ai vu de loin — trois ou quatre personnes lui barrer le chemin, une entre autres — que j’ai reconnue pour votre frère ; là elle a été arrêtée, — elle est tombée, et c’est à grand’peine qu’elle a été emmenée ; je les ai laissés avec elle, — et je suis venu tout vous dire. Les voici !

Entrent la fille du geôlier, le frère du geôlier et autres.
la fille du geôlier, chantant.
Puissiez-vous ne plus jamais jouir de la lumière, etc.

— N’est-ce pas là une belle chanson ?

le frère du geôlier.

Oh ! une bien belle !

la fille du geôlier.

— Je puis en chanter vingt autres.

le frère du geôlier.

Je le crois.

la fille du geôlier.

— Oui, vraiment, je le puis ; je peux chanter le Balai — et Bon Robin. N’êtes-vous pas un tailleur ?

le frère du geôlier.

Oui.

la fille du geôlier.

— Où est ma robe de noce ?

le frère du geôlier.

Je l’apporterai demain.

la fille du geôlier.

— Apportez-la de très-bonne heure ; autrement, je se-