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INTRODUCTION.

l’heure, et nous ramène en riant à la très-réelle Angleterre du temps d’Élisabeth. C’est l’histoire, fort plaisamment développée, d’une veuve puritaine qui, après s’être lamentée bruyamment sur la tombe de son feu mari, un brave bourgeois de la Cité, après avoir fait vœu de rester à jamais fidèle à sa mémoire, se laisse consoler par un chevalier d’industrie qu’elle épouserait follement, si elle n’était fort à propos désabusée au moment de prononcer le oui fatal.

Le troisième ouvrage (La vraie chronique historique de la vie entière et de la mort de Thomas lord Cromwell, telle qu’elle a été jouée publiquement diverses fois. Écrite par W. S. Londres. Imprimée pour William Jones. 1602) est la biographie dialoguée de ce personnage historique qui apparaît épisodiquement dans Henry VIII, pour annoncer à Wolsey disgracié l’avènement de Cranmer et le mariage du roi avec Anne de Boleyn. Satellite de Wolsey, Thomas Cromwell est destiné au même éclat et à la même éclipse. Sorti du peuple, et devenu ministre tout puissant, comme le cardinal, il ne lui survit que pour tomber, comme lui, du sommet où un caprice souverain l’a porté, d’où un caprice souverain le précipite. Dans le drame signé W. S., nous le voyons parcourir d’un bout à l’autre cette tragique carrière qui commence à l’échoppe du forgeron de Putney et finit sous la hache du bourreau.

Les quatre autres pièces remises en lumière par l’in-folio de 1664 et publiées originairement sous le nom du maître, sont :

1o La Première partie de la vie de sir John Oldcastle, le bon lord Cobham, telle qu’elle a été jouée par les serviteurs du très-honorable comte de Nottingham, lord grand-amiral d’Angleterre. — Écrite par William Shakespeare. À Londres. Imprimée pour T. P. 1600. — C’est le récit tragi-comique des persécutions qu’eut à subir ce courageux secta-