Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/124

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PÉRICLÈS.

lie fortune, nous ferons bien de mettre la clef sous la porte. Et puis, les mauvais termes où nous sommes avec les dieux sont une forte raison pour que nous nous retirions.

la maquerelle.

Allons, les autres pèchent tout aussi bien que nous.

le maquereau.

Aussi bien que nous ! oui-dà, et mieux encore ; nous sommes les pires des pêcheurs. Et puis notre profession n’est pas un métier ; ce n’est pas une carrière… Mais voici venir Boult.

Entrent les pirates, et Boult, traînant Marina.
BDULT, à Marina.

Avancez…

Aux pirates.

Mes maîtres, vous dites qu’elle est vierge ?

premier pirate.

Oh ! monsieur, nous n’en doutons pas.

BOULT, au maquereau.

Maître, j’ai dû aller loin dans mes offres pour avoir le morceau que vous voyez ; si elle vous convient, c’est bon ; sinon, j’ai perdu mes arrhes.

le maquereau.

Boult, a-t-elle des qualités ?

boult.

Elle a une figure agréable, s’exprime bien, et a d’excellents vêtements ; elle a toutes les qualités requises pour ne pas être refusée.

le maquereau.

Quel est son prix, Boult ?

boult.

Mille écus ! je ne peux pas en faire rabattre un denier.