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SCÈNE IV.

les chevaux, — conformément à mon contre-ordre, et que tous décampent… — Derby, je m’occuperai des dispositions de la comtesse — tout à l’heure.

derby.

Des dispositions de la comtesse, sire ?

édouard.

— De l’empereur, veux-je dire ! Laissez-moi seul.

audley.

— Qu’y a-t-il dans son esprit ?

derby.

Laissons-le à son humeur.

Sortent Derby et Audley.
édouard.

— C’est ainsi que la langue parle selon le trop-plein du cœur. — Comtesse pour empereur ! Et pourquoi pas, en vérité ? — Elle règne sur moi ; — et, pour elle, — je ne suis qu’un vassal agenouillé qui observe — le plaisir ou le déplaisir de son regard.

Entre Lodowick.

— Qu’est-ce que cette Cléopâtre supérieure fait dire — aujourd’hui à César ?

lodowick.

Qu’avant ce soir, mon suzerain, — elle fera une réponse définitive à votre majesté.

Roulement de tambour.
édouard.

— Quel est ce tambour qui fulmine cette marche guerrière, — comme pour alarmer dans mon sein le tendre Cupidon ? — Pauvre peau de mouton, comme celui qui la bat la fait hurler ! — Va, crève ce parchemin tonnant, — et je le dresserai à murmurer les vers les plus doux — au cœur d’une nymphe céleste ; — car je l’emploierai comme papier