Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/229

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SCÈNE IX.

fait prisonnier, — grâce aux fidèles services de vos pairs, — après une expédition pénible où la reine elle-même, — quoique grosse, a chaque jour payé de sa personne.

édouard.

— Merci de tout cœur, Percy, pour ta nouvelle ! — Quel est celui qui a fait le roi prisonnier sur le champ de bataille ?

percy.

— Un écuyer, milord. Son nom est John Copland. — Mais, malgré les instances de la reine, — il refuse de livrer sa prise — à tout autre qu’à votre grâce elle-même : — ce qui déplaît grandement à sa majesté.

édouard.

— Eh bien, nous allons dépêcher un poursuivant, — pour sommer Copland de comparaître ; — et il amènera avec lui son royal prisonnier.

percy.

— La reine elle-même, milord, est à l’heure qu’il est sur mer ; — elle compte, avec l’aide d’un bon vent, — débarquer à Calais et vous y visiter.

édouard.

— Elle sera la bienvenue ; pour attendre sa venue, — je vais planter ma tente près de la plage.

Entre un capitaine Français.
le capitaine.

— Puissant roi, les bourgeois de Calais, — assemblés en conseil, ont volontairement décidé — de rendre la ville et le château entre vos mains, — à cette seule condition que votre grâce consentira — à leur laisser la vie et leurs biens.

édouard.

— Voilà ce qu’ils veulent ! On dirait, pardieu, qu’ils