— Écoutons d’abord ce qu’il a à dire.
— Parle, misérable soupe au lait, et que ce soient tes dernières paroles.
— Au nom du ciel, mes maîtres, laissez-moi m’excuser. — J’en jure ici par le ciel, par la terre, par tout au monde, — j’ai accompli ma tâche jusqu’au bout, — en laissant les portes non verrouillées et non fermées. — Mais voyez le hasard ! Francklin et mon maître — s’étaient attardés à causer sous le porche, — et Francklin avait laissé, à la place où il était assis, un mouchoir — avec un peu d’or enveloppé dedans, à ce qu’il a dit. — Étant au lit, il s’en est souvenu ; — il est descendu, a trouvé les portes ouvertes, — les a fermées et a rapporté les clefs ; — mon maître m’a fort grondé de ma négligence. — Maintenant je vais voir où en est la marée ; — car mon maître veut partir avec le flot. — vous pourrez donc parfaitement le surprendre sur la dune de Raynham, — un lieu bien choisi pour un pareil stratagème.
— Votre excuse a quelque peu amolli ma colère. — Eh bien, Greene, la chose se présente mieux encore qu’auparavant.
— Mais, Michel, est-ce bien vrai ?
Aussi vrai que je le dis.
— Alors, Michel, pour pénitence, — vous allez nous régaler tous à la Salutation, — où nous conviendrons pleinement de notre plan.