— Voyez comme les heures, gardiennes des portes du ciel, — ont balayé les sombres nuages, — en sorte que le soleil puisse bien distinguer le sentier battu — où il a coutume de guider son char d’or. — Le temps est propice. Allons, Francklin, partons.
— Je croyais que vous aviez en tête quelque partie de chasse, — en abrégeant ainsi le moment du repos.
— Ce n’est pas la chasse qui m’a fait lever de si bonne heure ; — mais, comme je te l’ai dit hier, je dois aller à l’île de Sheppy — pour y dîner chez milord Cheiny, — qui vient de m’inviter d’une façon pressante.
— Oui, les bons maris comme vous manquent rarement d’excuse. — L’intérieur est un tracas pour une humeur vagabonde. — Il fut un temps, plût à Dieu qu’il ne fût pas passé ! — où ni honneur, ni titre, ni invitation seigneuriale — n’eût pu vous arracher de mes bras. — Est-ce mon mérite ou votre bienveillance qui a baissé ? — ou l’un et l’autre ?… Toujours est-il que, si le véritable amour peut passer pour un mérite, — je suis toujours digne de votre compagnie.
— Ah ! je vous en prie, monsieur, laissez-la venir avec