Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/346

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
348
ARDEN DE FEVERSHAM.

venu, d’avoir son enseigne abattue et son volet arraché. Pour en finir, que n’ai-je pas fait ? Et pourtant je ne puis faire ceci ; sans nul doute, il est préservé par miracle.

Entrent Alice et Michel.
greene.

Retirez-vous, Will ! voici mistress Arden.

alice.

Ah ! cher Michel, es-tu sûr qu’ils sont réconciliés ?

michel.

Dame, je les ai vus se serrer la main. — En voyant saigner Mosby, maître Arden pleurait même de chagrin — et accusait Francklin d’être la cause de tout. — À peine le chirurgien est-il arrivé, — que mon maître a fouillé dans sa bourse et lui a donné de l’argent. — Pour conclure, il m’a envoyé vous dire — que Mosby, Francklin, Bradshaw, Adam Fowle — et plusieurs autres de ses voisins et amis, — viendraient souper chez nous ce soir.

alice.

— Ah ! cher Michel, retourne vite, — et, tandis que mon mari se promène à la foire, — dis à Mosby de lui échapper et de venir me trouver. — Et ce soir même toi et Suzanne vous serez unis.

michel.

J’y vais.

alice.

— En passant, avertis John le cuisinier que nous avons des hôtes, — et dis-lui de faire bien les choses et de ne rien épargner. —

Sort Michel.
blackwill.

Ma foi, puisqu’on fait si bonne chère, invitons-nous