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SCÈNE XIV.

Entre Francklin.
alice.

— Je n’aime pas qu’il soit dehors si tard. — Maître Francklin, où avez-vous laissé mon mari ?

francklin.

— Ma foi, je ne l’ai pas vu depuis ce matin. — Ne craignez rien, il sera ici tout à l’heure. En attendant, — vous ferez bien de dire à ses invités de s’asseoir.

alice.

— Oui, c’est cela… Maître Bradshaw, asseyez-vous ici ; — pas d’objection, je vous prie. Je le veux. — Maître Mosby, asseyez-vous à la place de mon mari.

Les convives s’attablent.
MICHEL, à part, à Suzanne.

— Suzanne, toi et moi, nous les servirons ! — ou bien tu n’as qu’un mot à dire, et nous nous assiérons aussi.

SUZANNE, à part, à Michel.

— Paix ! il s’agit de bien autre chose à présent. — j’ai peur, Michel, que tout ne soit découvert.

MICHEL, à part.

— Bah ! pourvu qu’il soit certain que je t’épouse demain matin, — je ne m’embarrasse guère d’être pendu avant la nuit. — Pourtant, à tout événement, j’achèterai de la mort aux rats.

SUZANNE, à part.

— Çà, Michel, veux-tu donc t’empoisonner ?

MICHEL, à part.

— Pas moi, mais ma maîtresse ; car j’ai peur qu’elle ne parle.

SUZANNE, à part.

— Bab ! Michel, ne crains rien, elle est assez prudente !

mosby.

— Morbleu ! Michel, donne-nous une coupe de bière… — Mistress Arden, à la santé de votre mari !