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LA VIE ET LA MORT DE THOMAS CROMWELL.

Entrent Cromwell, Bedford, Suffolk, le Vieux Cromwell, Friskibal, Seely, Jeanne Seely. Suite.
cromwell.

— Mes nobles lords Suffolk et Bedford, vos seigneuries sont les bienvenues au logis du pauvre Cromwell. — Où est mon père ? Comment ! père, couvrez-vous donc. — Quoi qu’exige le respect dû à ces nobles seigneurs, — je prends avec eux cette liberté. — Votre front porte le calendrier de l’expérience, — et Cromwell peut-il rester couvert quand son père est tête nue ? — Cela ne doit pas être.

À Friskibal.

Maintenant, monsieur, je suis à vous. — Ne vous appelez-vous pas Friskibal ? n’êtes-vous pas Florentin ?

friskibal.

— Mon nom était Friskibal, jusqu’au jour où la destinée cruelle — m’a volé mon nom et ma fortune.

cromwell.

— Quel hasard vous a amené aujourd’hui dans nos contrées ?

friskibal.

— Je ne pouvais trouver de secours ailleurs — que dans ce pays, où j’espérais être payé — par mes débiteurs et pourvoir ainsi à mes besoins.

cromwell.

— N’êtes-vous pas un jour, sur le pont de Florence, — venu en aide à un homme en détresse que les bandits avaient volé ? — Son nom était Cromwell.

friskibal.

Je n’ai jamais fait de ma cervelle — le registre du bien que j’ai pu faire. — J’ai toujours aimé votre nation de tout mon cœur.

cromwell.

— Je suis ce Cromwell que vous avez secouru. — Vous me donnâtes seize ducats pour me vêtir, — seize ducats