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SCÈNE X.

luce, montrant son mari.

— Je pars avec lui. Allez, vous, à vos fêtes ; — moi, qui suis accablée de douleur, je vais pleurer.

lancelot.

— Retire-toi de ma vue pour toujours… Allons, messieurs, — rentrons, je vous marierai à des filles qui vaudront mieux que celle-ci… — Délia, au nom de ma bénédiction, ne lui parle plus. — Vile bagasse ! si empressée de se jeter dans la misère !

l’oncle flowerdale.

Shériff, chargez-vous du prisonnier.

mathieu.

— Pardieu, vous m’avez traité bien durement — le jour de ma noce.

Tous sortent, excepté Luce, Mathieu, le père Flowerdale, l’oncle Flowerdale, le shériff et les exempts.
luce, à l’oncle Flowerdale.

— Ah ! maître Flowerdale, écoutez-moi… — Attendez un moment, mon bon monsieur le shériff… — Sinon pour lui, du moins par pitié pour moi, — mon bon monsieur, ne fermez pas l’oreille à ma prière ; — ma voix faiblit, car les femmes n’ont pas la parole forte.

Elle se jette aux genoux de l’oncle.
mathieu, à son oncle.

Vous voyez, elle se jette à vos genoux.

l’oncle flowerdale.

— Belle enfant, pour vous, je vous aime de tout mon cœur. — Je suis désolé, âme charmante, que tu aies eu le malheur — de t’unir à ce jeune pervers. — Va rejoindre ton père ; ne pense plus à cet homme — que l’enfer a marqué pour être l’enfant de l’opprobre.

luce.

— N’imputez ses désordres, monsieur, qu’à sa jeunesse,