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LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

corbin.

Entendez-vous, sergent ? Il jure qu’il n’en connaît pas de meilleur.

busard.

Oh ! il n’y a pas à dire, c’est un homme de lettres supérieur, spécialement pour une mascarade.

le gentleman.

Donnez-moi votre papier, votre plan ; jamais de ma vie je n’ai été plus charmé. Fort spirituel, excessivement spirituel, admirablement combiné ! Venez, monsieur, venez recevoir votre argent.

Il sort.
george.

Je suis votre bonne Révérence.

Aux sergents.

Vous avez entendu comme il l’apprécie.

busard.

Peuh ! nous savions bien qu’il ne pouvait faire autrement… Va ton chemin, tu es un gaillard fièrement spirituel, là, vraiment ; tu nous le raconteras à la taverne tout à l’heure, n’est-ce pas ?

george.

Oui, oui, certainement… Tenez, sergents, voilà des cartes et de jolis bibelots ; occupez-vous à les regarder en attendant ; j’aurai bien vite compté l’argent, vous savez.

busard.

Va, va, petit coquin, va chercher ton quibus ; je commence à t’aimer ; je veux me soûler ce soir dans ta compagnie.

george, à part.

Dans ces terrestres tribulations je puis bien nommer — ce gentleman mon sauveur, — car il m’a préserve de ces trois démons affamés.

Il sort.