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LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

edmond.

Bah ! impossible ! faire que je marche sans être vu ! Ma foi, j’en rirais fort… Eh bien, je réclame de vous cette obligeance, faites-le, bon capitaine enchanteur.

le capitaine.

En vérité, je ne puis guère vous refuser un si léger service, maître Edmond Plus… Tenez, monsieur, il n’y a que ceci à faire, et encore ceci, et maintenant vous êtes invisible.

edmond.

Suis-je invisible en effet ? qui l’aurait cru ?

le capitaine.

Vous voyez ce diseur de bonne aventure là-bas à l’autre bout de la chambre ; allez à lui, faites de lui ce que vous voudrez, il ne vous découvrira pas.

edmond.

Vraiment ? Eh bien, essayons.

Il bouscule violemment George Pyeboard.
george.

Ah çà, capitaine ? qui donc vient de me bousculer ?

le capitaine.

De vous bousculer ? je n’ai vu personne.

edmond, riant.

Ho ! ha ! ha !

Bas, au capitaine.

Dites que c’était un esprit.

le capitaine, bas, à Edmond.

Faut-il ?

Haut, à George.

C’est peut-être un esprit qui hante le cercle.

Edmond tire le bout du nez à George.
george.

Ah ! encore mon nez ! je t’en prie, exorcise-le, capitaine.