Allez, vous êtes un sot ; et, si je n’étais pas transporté par l’excès de la joie, je vous administrerais une correction.
Une correction ! fi donc ! Ne songez plus, ni vous ni ma mère, à me fouetter comme vous l’avez fait jusqu’ici.
Capitaine, ma joie est telle que je ne sais comment vous remercier. Laissez-moi vous embrasser. Ô mon cher capitaine, je suis tout étourdi de mon bonheur. Homme rare ! Elle était dans le bosquet de romarin, juste comme si quelqu’un l’avait placée là… Quelle science ! quelle science !
Allons, puisque la destinée me commande de me marier, je veux épouser un homme d’esprit, un homme de talent. Voilà un capitaine distingué, et c’est un beau titre, me foi, que celui de femme de capitaine. La femme d’un capitaine, cela sonne fort bien… Et puis, tout le monde sait qu’un capitaine distingué est le digne camarade du plus grand seigneur ; pourquoi ne serait-il pas le tendre compagnon de lit d’une dame de qualité ?… Je le veux.
Ah ! madame ! messieurs ! voilà une bien belle procession qui passe dans la rue.
Quelle belle procession ?
Oh ! il y en a un qu’on va enterrer, et un autre qu’on va pendre.
Triste spectacle !