Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

16 LE MARCHAND Jiri VENISE.NÉlllSSA ;-VOUS ne devez plus craindré d’avoir aucun « le ces messieurs ; llS1l1,01'llJ fait part de leurs résolutions, c“est de s’en retourner chez euir, et clé ne plus vous importuner de leur recherche, fi moins qu’ils ne puissent vous obtenir par quelque autre moyen que celui qu’a impose votre père, et qui depend du choix des coffres. PORTlA.*Dl1SSÊ-]G vivre aussi vieille que la Sibylle, je mourrai aussi chaste que Diane, it moins qu’on ne m’obtienne dans la forme prescrite par mon père. Je suis ravie que cette cargaison d’amoureux se montre si raisonnable ; car il n’en est pas un parmi eux qui ne me fasse soupirer après son absence et prier Dieu de lui accorder un heureux départ.

NÉRISSA.-NB vous rappelez-vous pas, madame, que du vivant de votre père, il vint ici, rt la suite du marquis de Montferrat. un Vénitien instruit et brave militaire ? ,

~ PORTIA. -Oui, oui, c’était Bassanio- ; c’est ainsi, je crois, qu’on le nommait.

Nnmssa.-Cela est vrai, madame ; et de tous leslionnnes sur qui se soient jamais arrêtes mes yeux peu capables (Pen juger, il m’a paru le plus digne d’une belle femme. PORTlA.—JB- m’en souviens bien, et je me souviens aussi qu’il mérite Les éloges- (Entre un valet.) Qu’est-ce ? Quelles nouvelles ? '

LE VALET.-Les quatre étrangers vous cherchent, madame, pour prendre congé de vous, et il vient d’arriver un courrier qui en devance un cinquième, le prince de Maroc ; il dit que le prince son maître sera ici ce soir. ronrm -Si Je pouvais accueillir celui-ci d’aussi hou cœur que je vois pzirlir les autres, je serais charmee de son arrivée. S“il se trouve avoir les qualités d’un saint et le teint d’un diable, je Taimerais mieux pour confesseur que pour épouseur. Allons, Nerissa ; et toi (au. caler), marche devant. Tandis que nous mettons un amant dehors, un autre frappe åt la. porte.

(Ils sortent.)

.,