Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/243

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. Àorp ju, sonne i. 9.39

est un mal, c’est avon1agi a bou droit de ne le pas faire. Ge qu’il y a de mieux a faire dans les occasions ou on s’est trompe, c’est de se tromper de nouveau ; car, bien qu’on déifie alors, la déviation redevient la droite voie, et la déloyauté sert de remède à la déloyauté, comme le feu oalme 17ardeur di1feu dans 'les veines écorchées de celui qui vient de se bruler.-Hülest la religion qui oblige à tenir les serments ; mais tu as juré contre la religion, par laquelle tu jures contre la chose que tu jurés ; tu te fais d’un serment la prouve du bon droit contre un serment. Incertain sur le bon droit de tes serments, jure seulement de ne te point parjurer : autrement quelle dérision serait-ce de jurer ? Mais ce que tu jures maintenant, c’est de devenir parjure, et d’autant plus parjure que tu tiendras zi ce que tu as juré. Ainsi tes derniers vœux ; contraires aux premiers, sont en toi une révolte contre toi-même ; et tu ne peux jamais remporter de plus belle victoire que dfarmer ce qu’il y a en toi de noble et de constant contre ces suggestions imprudentes et passagères. Nos prières, si tu 3' consens, viendront aider aces résolutions meilleures. Mais sinon, .sache que le danger de notre malédiction est suspendu sur ta téte, si pesant que tu ne pourras jamais le secouer, mais tu mourras désespéré sous ce noir fardeau. * L, ARCHIDUC.-Réhêlllûfl., pure rebellionl ' LE mvraan.-Qiioil il n’en sera rien ? une peau de veau ne viendra pas te fermer la bouche ?

Louis.-Mon père, aux armes !, *

BLANCHE. LB jour de ton mariage ? contre le sang auquel tu viens de tlunir ? Quoi ! la féte de nos noces serat-elle célébrée par des hommes égorgés ? Sera-ce au s on des trompettes criardes, du bruyant et brutal tambour : des clameurs de l’enfer, que se réglera la marche de nos cérémonies ? 0 mon mari, Y écoute-moi ! (hélasl hélas ! que ce nom de mari est nouveau dans ma, bouche I) par ce nom que ma langue vient de prononcer pour la prémiere fois, je t’en conjure à genoux, ne prends point les armes contre mon oncle.

CONS’I`AIlCE.-fEt moi aussi, suxfirîies genoux endurcis à

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