Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/249

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sors 111, sciim : Iv. -245

lion, si ce n’est celle qui met fin a tous les conseils fla véritable réparation, la mort, la mort. 0 mort aimable ëtchèrie ! balsamique puanteur ! saine corruption ! lèveioi de la couche de l’éternelle nuit, toi Pabjection, lzi Haine et la terreur des heureux ; je baiserai tes détestables os, je mettrai mes yeux sous tes caverneux sourcils, des vers de ta* demeure je ferai des bagues pour ces doigts ; tadégoútante poussière fermera le passage a inon haleine, afin que Je devienne un monstre de pourriture comme toi ! Viens à moi en grinçant des dents et je croirai que tu souris, et je te donnerai le baiser d'ünè épouse ! 0 toi, l’an1our des malheureux, viens eï iñoi ! PHILIPPE.-Belle afiligee, calmez-vous.

, Gousraiven.-Non, non, je ne më calmerai point taiit qu’il ine restera un souffle pour crier. Oh I que ma laxigue n“est-elle placée dans la bouche du tonnerre ! Alors de ma douleur j’el)1*anlo1-ais le mdiide et je réveillerais de son soinnieil ce cruel squelette qui ne peut entendre la faible voix d’une femme, qui dedaigiie de communes invocations !-

pasnonrnn.-l\iada111e, vos discours sont.ceux de la folie, et non de la douleur ? `

coNs*rANcn.-Tu n’es pas saint, toi qui me calomnies ainsi. Je ne suis pas folle ;-ces cheveux que jïirrzîclie sont à. moi ; fnonnom est Constance ; fetaisila feniiiiejlê Geoffroy ; le jeune Arthur est mon ills, -il est perdfi ! sa ne suis pas folle. Plut au ciel que je le fusée ! cai* alors, sans doute je m’oul5lierais moi-inême. Oh ! si je le pouf vais, quel chagrin j’oublierais I Enseigne-moi quelque philosophie qui me rende folle, et tu seras caiionisc, cardinal ; car n’étant pas folle, mais seiišible it la douleur, ce que j’ai de raison m’apprend a me délivrer ae mes maux, m’apprend comment je puis ine tuer ou me pendre : Si j’etais folle, j !0Ul)ll81`£1lS mon fils, du ciioil rais follement qu’une poupée de chiffons est mon fils. Ah I-je ne suis pas folle ; je sens trop bien, trop bien les diverses douleurs de chaque infortune.

miniers. — Beîiouez ces tresses. Oh ! que Cl, {l. Il’lÖ`L11` ]Ö remarque dans cette belle multitude de cheveux ! Lãiiiz