Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/304

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309. ntciltinn II=

ce faire promptement, je conjure sincèrement Votre Altesse de nous assigner le jour de Pépreuve. mcnsnn.-Gentilshommes enflammés de colère, laissez-moi vous diriger ; pnrgeons cette bile sans tirer de sang. Sans être médecin, voici ce que je prescris : un ressentiment profond fait de trop proïonclesincisions ; ainsi donc, oubliez, pardonnez, terminez ensemble et réconciliez-vous ; nos docteurs disent que ce n’est pas la saison de saigner.—Mon bon oncle, que cette querelle finisse où elle a commence : nous apaiserons le duc de Norlblk ; vous, calmez votre fils.

GAUNT. -Il convient assez à mon âge d’être un médiateur de paix.-Jette à terre, mon fils, le gage du duc de Norfolk.

nicniinn.-Et toi, Norfolk, jette et terre le sien. GAUNT.-Eh bien, Henri, quoi ? Uobeissance com-l mande ; je ne devrais pas avoir à. tepomniander deux fois.

nicmmn.-Allons, Norfolk, jette-le, nous l’ordonnons : cela ne sert de rien.

xonrour.-G’est moi, redoute souverain, qui me jette a tes pieds : tu pourras disposer de ma vie, mais non pas de ma honte ; la première appartient à mon devoir ; mais je ne te livrerais pas, pour en faire un usage déshonorant, ma bonne renommée, qui en dépit de la mort vivra sur mon tombeau. Je suis ici insulte, accusé, conspué, perce jusqu’au cœur du trait empoisonné de la calomnie, sans pouvoir être guéri par, aucun autre bannie que par le sang du cœur d’oi'1 s’est exhalé le venin.

mousse.-Il faudra bien que cette rage se contienne. Donne-moi son gage : les lions apprivoisent lesleoparclsf Nonroua.-Oui, mais ils ne peuvent changer leurs taches. Effacez mon déshonneur, et je cède mon gage. Mon cher maître, le trésor plus pur que puisse donner cette vie mortelle, c’est une réputation sans tache : dépouillés de ce bien, les hommes ne sont plus qu’une terre dorée, une argile peinte. Le diamant précieux enfernié sous les dix verrous d’un coffre-fort, c’est un esprit hardi