Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/330

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328 RICHARD tr.

gage, essuyer la poussière qui couvre lier de notre sceptre, et rendre a la royauté sa majesté naturelle, venez avec moi en toute hâte zi lÊtavensl :›urg. Si vous Iaihlissei, retenus parla crainte, restez ici, gardez notre secret, cet moi j’y cours :

noss.—À cheval, à. cheval ! Propose tes doutes à ceux qui ont peur. K *.

' wxcnoucunï.-Si mon cheval résiste, j’y serai le premier. ' ' . . (llsîsortent.)

~ r SCÈNEÎII ' "

La scène est toujours en Angleterre- Un appartement dans le 'palais

W Entrent LA REINE, BUSHY. BAGQT.

Busnr.-Madame, Votre Majesté est beaucoup trop triste. Vous avez promis au roi, en le quittant, d’écax¿ter cette mélancolie dangereuse et d’entretenir la sérénité dans votre âme.

LA name.-Je Fai promis pour plaire au roi ; mais si je veux me plaire émoi-mérne, cela n1'est impossihleüependant je ne me connais aucun sujet pour accueillir un hôte tel que le chagrin, si ce n’est d’avoir dit adieu à un hôte aussi cher que me Pest mon cher Richard : et pourtant il me semble que quelque malheur, encore il naître, mais prêt à sortir du sein de la fortune, s’avànce efrce moment vers moi : le fond de mon âme 'tremble de rien, et elle s’allège de quelque chose de plus que de Péloignement du roi mon époux.

1 Busnr.-Ghaque.cause réelle de douleur a vingt ombres qui ressemblent au chagrin, sans l’être : 1`œil de Patïliction, terni par les larmes qui l’aveuglent, décompose une seule chose en plusieurs objets : comme ces peintures qui ; vues de face, iÿotïrent que des traits con-fus, et quiμregardées obliquement, présentent des termes distinctes ; ainsi Votre chére Majesté, considérant de côté le départ du roi, y voit zi déplorer des apparences de