Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/415

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AGTEI, ~SCÈNE~IlI., 413

pour faire parler en témoignage de cette vérité toutes ses blessures comme autant de bouches. Ces blessures qu’il a reçues en brave, lorsque sur les bords de la douce Severn, seul contre seul, fer contre fer, il a passé la meilleure partie d’une heure a faire échange de courage avec le puissant Glendovver. Trois fois ils ont repris haleine, et trois fois, d’un mutuel accord, ils ont bu les eaux de la rapide Severn, qui, eifrayèe alors de leurs sanguinaires regards, a fui pleine de crainte à travers ses roseaux tremblants, et a cache sa tête ondoyante dans les profondeurs de son lit tout ensanglante par ces valeureux combattants. Jamais une politique basse et corrompue ne colora ses œuvres de blessures si mortelles, et jamais le noble lllortiiner n’eút pu en recevoir un si grand nombre, le tout volontairement. Qu’on ne le flétrisse donc pas du nom de rebelle. LE noi.-Tu le montres ce qu’il n’est pas, Percy, tu le montres ce qu’il n’est pas : jamais il ne s’est mesure avec Glendower. Je te dis, moi, qu’il aurait aussi volontiers risque de se trouver tête si tête avec le diable, qu’en face d’owen Glendovver. N’as-tu pas honte ? — Mais, jeune homme, que désormais je ne vous entende plus dire un mot de Mortimer. Envoyez-moi vos prisonniers par la voie la plus prompte, ou vous aurez de mes nouvelles d’une manière qui pourra tous déplaire -Milord Northumberland, vous pouvez partir avec votre fils.-Envoyez-nous vos prisonniers, ou vous en entendrez parler. ~ - J

(Sortnt le roi, Blount et la suite.)

HofrsPnn.fEt quand le diable voudrait rugir ici pour les avoir, je ne les enverrai pas.-Je veux le suivre à l’instant, et le lui dire ; je veux soulager mon cœur, fûtçe au péril de ma tête.

NonrHumennLANn.=-Quoi, tout ivre de colère ?-Arrêf tez et attendez un moment. Voici votre oncle. (Entre Worcester.)

Horsrun.-Ne plus parler de Mortimer ! mordieu ! j’e11 parlerai. Et que mon ame n’ait jamais miséricorde si je ne me joins pas a lui ! (Jui, épuiserai en sa faveur toutes l