Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/446

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M4 ltnnm iv.

quand tu te présenteras devant ton père. Allons, par amitié pour moi, prépare une réponse. HENRI.-Voyons, mets-toi à la place de mon père, et examine-moi sur les particularités de ma vie. rALs*rAFr.- Veux-lu ? Volontiers. Cette chaise sera mon trône, ce poignard mon sceptre, et ce coussin ma couronne. HENRI.-011 prendrait ton trône pour un escabeau, ton sceptre d’or pour un poignard de plomb, et’ta précieuse et riche couronne pour la triste ton sure d’une tète chauve.

FALSTAFF.-GJGSL bien ; niais pour peu qu’il te reste une étincelle de la grâce, tu vas être ému.-Donnez-moi un verre de vin c1'Espaguo, afin que cela. me fasse paraître les yeux rouges, et Cjllaüll puisse croire que ÿai pleuré ; car il faut que je parle en homme transporté de douleur, et je veux le faire sur le ton du roi Canibyse. }lENBI. Fol’l. bien l Voilà ma révérence. mrsrarr -Et voici mon discours.—Écartez-vous, seigneurs. L’HoTsss1s.-Voila une excellente scène, en vérité ! FAr.sTArr, it Khötesse.-Ne pleurez pas, charmante reine ; car c’est en vain que coulent vos larmes r.“uoTi.ssn.-011 ! voyez donc ce père, comme il soutient bien son rôle !

mnsrtrr.-Pour l’amour de Dieu, lords, emmenez ina triste épouse, car les pleurs obstruent les écluses cie ses yeux. r

L, HOTESSÈ.-Uhl åt merveille* Il fait aussi bien qu’aucune de ces canailles (d’acteurs que faio jamais vus. i=Ar.s'1ztrr.-Paix la, bonne dame Pinte ; paix, ch :1ufi’ecervelle.-fl-lenri, je nfetonne non-seulement de la nianiere dont tu passes ton temps, mais encore de la compagnie que tu fréquentes ; car bien que la camomille pousse d’autant plus vite qu’elle est plus foulée aux pieds, cependant la jeunesse est d’autant plus vite usée que plus on la gaspille. Je te crus mon fils en partie sur la parole de ta mère, et en partie d’ap1-os ma propre opinion ; mais surtout un maudit trait que tu as dans les