Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/61

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ACTE III ; sonne iii ; 59

les, p1utctqu’un1ami de cette sorte perde un cheveu par la faute de Bassanio. Venez d’abord a l’église, nommez moi votre épouse, et partez pour aller à Venise trouver votre ami ; car vous ne reposerez.point aux côtés de Portia avec une âme inqiiiêätle. Je vous donnerai assez d“or pour payer vingt fois cette petite dette. Quand elle sera acquittee, amenez avec vous votre fidélêš ami. Gependant, Nerissa ma suivante et moi, nous vivrons comme des filles et des veuves. Allons, venez ; car vous allez partir le jour même de vos noces. Traftez bien vos epuis, montrez-leur une mine joyeuse : puisque je vous lai achete cher, je vous aimerai chèrement.-Mais voyons la lettre de votre ami.

BA¿SÉ›ANIO«Ê'Ê$."-<¢ Mon cher Bassanio, tous nies vaisseaux se sont perdus : mes créanciers deviennent « cruels ; ma fortune est réduite zi bien peu de clioše. « J 'ai encouru la peine portée dans l’obligation faite au <« Juif : et puisque en remplissant cette clause il est impossible que Je vive, toutes vos dettes envers moi se== ront acquittées si je puis vous voir avant ma mort. « Cependant faites ce que vous voudrez : si ce n’est pas « votre amitié qui vous engage a venir, que ce ne soit « pas ma lettre. » gg `

PORTIA.f-0 mon amour, terminez promptement toute affaire ; partez. *

nassaiuo.-*Puisque vous me donnez la permission de m’éloigner*, 'je vais me hâter, l\lais jusqu’à n1 on retour aucun lit n’aura åt se reprocher de me retenir, aucun repos ne viendra se placer entre vous et moit V (Ils sortent.)

SCÈNE III

À Venise. — Une rue.

Entrent SHYLOCK, ANTONIO, SALARINO, UN GEOLIER.

snvnocx.-Geôlier, veillez sur lui.. Ne me parlez pas de pitié. Le voila cet imbécile qui prêtait de l’argent gratis.-Geôlier, veillez sur lui..