Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/64

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62 p * LE M Al{GH AND na venise.

Loanuzo.—Madahge, je la reçois de hou cœiir..j’obéirai toujours a vos honorables commandements. Ponfrra.—Mes gens connaissent debia ma volonté ; ils vous obéiront ft vous et à Jessica, comme au seigneur Bassanio et a mpqgnième. Adieu, portez-yens bien, `jusqufau moment qui nous réunira. "

Lonnnzo.-Puissiez-vous n’avoir que des pênsées aflreahles et des momëñts heureux ! Jessica.-Je vous souhaite, madame, toute satisfaction du cœur.,

ronrm.-Je vous remercie de vos vœux, et c“est avec plaisir que jîen fais de pareils pour vous. Adieu, Jessica. (Lorenzo et Jessica sortant.) Balthasar, je t’ai toujours trouve honnête et fidèle ; que je te retrouve toujours de D

même. Prends cette lettre, et fais tous tes efforts pour arriver à. Padoue le plus tôt possible : remets-la en main propre au docteur Bellario, mon cousin ; et fais bien attention, prends les habillements et les papiers qu“il te donnera, et porte les, je t“en prie, avec toute la oelerite imaginable, au lieu ou 1'013 passe la barque pour aller zi Venise. Ne perds point de temps en discours ; pars, je m’y trouverai avant toi.

nAL*rnAs, in. l\iadame, je ferai toute la diligence possilfllé. F

roaria.-Écoute, Nerissa : j’ai des projets que tu ne connais pas encore. Nous reverrons nos maris plus tot qu’ils ne s’y attendent.

Niãaissa.-Nous verront-ils Î'

r›o1rm..-Oui, Nerissa ; mais sous des habits qui leur feront penser que nous sommes pourvues de ce qui nous manque. Je gage tout ce, que tu voudras que, quand nous serons toutes deux équipées en jeunes gens, je suis le plus joli garcon des deux, et que ce sera moi qui porterai ma dague de meilleure grâce, qui saurai le mieux prendre cette voix ilútee qui marquele passage de l’enfance alïîge d’homme, et changer de petits pas lignards en une démarche virile, et parler batailles comme un jeune fanfaron, et dire maints jolis i non songes, et comme quoi j’ai été requis d’amour par des \