Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/75

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Acti : Iv, saints 1. 73

but du pouvoir qu’on révère et de la majesté ; mais la clémence est au-dessus de la domination du sceptre ; elle a son trône dans le cœur des rois. G’est un des attributs de Dieu lui ; ng52, ine, et les’puissances de la terre se rapprochent d'^a}ïÉant plus de Dieu, qulvelles savent mieux mêler la clemèiïûe à la justice. Ainsiîîšfiïii, quoique la justice soit l’argument que tu fais valoir, fais cette réflexion, qu’én ne suivant que la justice, nul de nous negîprrrait espérer de salut : nous prions pour obtenir miséricorde ; "et cette prière nous enseigne â. tous en même temps a pratiquer la miséricorde. Je me suis étendu sur ce sujet, dans le dessein de tempérer la rigueur de tes poursuites, qui, si tu les continues, forceront le tribunal de Venise à rendre dfaprés la loi un arrêt contre ce marchand. j J ` J * i ' - '

' snvnocx.—Quefimes actions retombent sur ma tête ! Je réclame la loi. Je veux 'qu’on remplisse les clauses de mon buiet. ` '

pourra.-N’est-il›ÎÎa*s ; en état de te rendre cet argent ? BAssAN1o.-Oui ; jšfilÿéïlui offre ici, aux yeux de la cour, et même le double de la somme : Si ce n’est pas assez, je nfoblige à lui payer dix fois la somme, sous peine de perdre mes mains, ma tête et mon cœur. Si `cela ne peut le satisfaire, il sera manifeste que c’est la méchanceté qui opprime lfinnocenceu Je vous en conjure donc, faites une fois *plier la loi sous votre autorité. Permettez-vous une légère injustice pour faire une grande justice et forcer la volonté de ce cruel démon.

Po1›.r1A.-Cela. ne doit pas être ; il n’est point d’aut0rité à. Venise qui puisse changer un décret établi. Cela deviendrait un précédent, et on se prévaudrait de Get exemple pour introduire mille abus dans l’État. Cela ne se peut pas.

snvnocia.-*C’est un Daniel venu pour nous juger ! Oui, un Daniel ! 0 jeune et sage juge, combien je t’honore ! Ponfria.-Laissez-moi voir le billet, je vous prie. sflïnocn. — Le voilà, révérendissime docteur, I le voilà. * J '

POBTlA. ShY1QCk, on t’ofi’re le triple de la somme.