Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/87

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'ACTE v, scizive 1. S5

des sons, est propre aux trahisons, aux perfidies, aux rapines ; les mouvements de son âme sont mornes comme la nuit ; et ses penchants ténébreux comme l’Erèbe ; ne vous fiez point a un tel homme.-Ecoutons la musique.,

(Entrent Portia, Nérissa., à. quelque distance.) pourra.-Cette lumière que nous voyons, brûle dans ma salle. Que ce petit flambeau jette loin ses rayons ! G’est ainsi qu’une belle action reluit dans un monde corrompu.

nÉmssA.-Quand la lune brillait, nous n’apercevions pas qè flambeau.

roirrm.-Ainsi une petite gloire est obscurcie par une plus grande. Le délègue du pouvoir jette autant d’éclat qu’un roi jusqu’à ce queJle roi paraisse. Alors safpompe va se perdre comme un, ruisseau dans Timmensité des mers.-De la musique ? Ecoutons.mãuxssslëéüe sont vos musiciens, madame ; cela vient de la maison.

Forma.-Je le vois ; il n’y a rien de bon que par certains rapprochements. Cette musique me semble beaucoup plus douce que pendant le jour.

xúurssa.-Madame, c’est le silence qui lui prête ce charme.

pourm.-Le corbeau a f1“aussi doux sons que Falouette, pour qui ne 'fait pas attention à leur. voix ; et je *crois que si le rossignol chantait pendant le jour au milieu des cris aigus’des cana1-ds, il ne passerait pas pour meilleur musicien que le roitelet. Combien de choses doiventà Pa-propos*1es justes éloges qu’elles obtiennent et leur véritable perfection ! Silence, paix ! la lune dort avec Endymion, et ne voudrait pas être réveillée. (La musique cesse.)

Lonsnzo.-G’est la voix de Portia, ou je suis bien trompe.

pourra.-Il m’a reconnue, comme l’aveugle reconnaît le coucou, sa mauvaise voix.

LORENZO.-*Blål chère dame, soyez la bienvenue chez vous.