Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1864, tome 2.djvu/362

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ADRIANA.—Comment ! de quoi s’agit-il ?

DROMIO.—Je ne sais pas de quoi il s’agit ; mais il est arrêté pour cette affaire25.

Niote 25 : (retour) Au lieu de on the case il faut lire, selon Gray, out the case, ce qui exprimerait l’espèce d’action de celui à qui on fait un tort, mais sans violence, et dans un cas non prévu par la loi.

ADRIANA.—Quoi ! il est arrêté ? Dis-moi, à la requête de qui ?

DROMIO.—Je ne sais pas bien à la requête de qui il est arrêté ; mais, tout ce que je puis dire, c’est que celui qui l’a arrêté est vêtu d’un surtout de buffle. Voulez-vous, madame, lui envoyer de quoi se racheter ; l’argent qui est dans le pupitre ?

ADRIANA.—Va le chercher, ma sœur.—(Luciana sort.) Cela m’étonne bien qu’il se trouve avoir des dettes qui me soient inconnues. Dis-moi, l’a-t-on arrêté sur un billet ?

DROMIO.—Non pas sur un billet26, mais à propos de quelque chose de plus fort ; une chaîne, une chaîne : ne l’entendez-vous pas sonner ?

Niote 26 : (retour) Bond, billet, obligation, qui se prononce comme band, lien, cravate.

ADRIANA.—Quoi ! la chaîne ?…

DROMIO.—Non, non ; la cloche. Il serait temps que je fusse parti d’ici ; il était deux heures quand je l’ai quitté, et voilà l’horloge qui sonne une heure.