Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1865, tome 2.djvu/164

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doit donner sa réponse sur le choix qu’elle fait ?
ÉGÉE.

— Oui, monseigneur.

THÉSÉE.

— Allez, dites aux chasseurs de les éveiller au son du cor.

Son du cor. Clameur derrière le théâtre. Démétrius, Lysandre, Hermia et Héléna s’éveillent et se lèvent.
THÉSÉE.

— Bonjour, mes amis. La Saint-Valentin est passée. — Les oiseaux de ces bois ne commencent-ils à s’accoupler que d’aujourd’hui ?

LYSANDRE.

— Pardon, monseigneur.

Tous se prosternent devant Thésée.
THÉSÉE.

Levez-vous tous, je vous prie. — Je sais que, vous deux, vous êtes rivaux et ennemis : — d’où vient ce charmant accord — qui fait que la haine, éloignée de toute jalousie, — dort à côté de la haine, sans craindre d’inimitié ?

LYSANDRE.

— Monseigneur, je répondrai en homme ahuri, — à moitié endormi, à moitié éveillé. Mais je vous jure — que je ne pourrais pas dire vraiment, comment je suis venu ici. — Pourtant, à ce que je crois… car je voudrais dire la vérité, — oui, maintenant, je me le rappelle, — je suis venu ici avec Hermia : notre projet — était de quitter Athènes pour ne plus être — sous le coup de la loi athénienne.

ÉGÉE.

— Assez, assez !

À Thésée.

Monseigneur, vous en savez assez. — Je réclame la loi, la loi sur sa tête.