Que voulez-vous dire ?
— Et cette voix criait toujours par toute la maison : Ne dors plus ! — Glamis a tué le sommeil ; et aussi Cawdor — ne dormira plus, Macbeth ne dormira plus !
— Qui donc criait ainsi ? Ah ! digne thane, — vous ébranlez votre noble énergie par ces réflexions — d’un cerveau malade. Allez chercher de l’eau, — et lavez votre main de cette tache accusatrice. — Pourquoi n’avez-vous pas laissé à leur place ces poignards ? — Il faut qu’ils restent là-haut : allez les reporter ; et barbouillez — de sang les chambellans endormis.
Je n’irai plus ; — j’ai peur de penser à ce que j’ai fait. — Regarder cela encore ! je n’ose pas !
Faible de volonté ! — Donne-moi les poignards. Les dormants et les morts — ne sont que des images ; c’est l’œil de l’enfance — qui s’effraie d’un diable peint. S’il saigne, — je dorerai de son sang la figure de ses gens, — car il faut qu’ils semblent coupables.
De quel côté frappe-t-on ? — Dans quel état suis-je donc, que le moindre bruit m’épouvante ?
— Quelles sont ces mains-là ? Ah ! elles m’arrachent