— Courage et patience ! tout ira bien.
— Qu’est-ce qui peut aller bien après notre désastre ? — Ne sommes-nous pas battus ? Angers n’est-il pas perdu ? — Arthur fait prisonnier ? un grand nombre de nos chers amis tués ? — Et l’Anglais sanglant n’est-il pas parti pour l’Angleterre, — surmontant toute opposition, en dépit de la France ?
— Ce qu’il a conquis, il l’a fortifié. — Une si ardente promptitude, dirigée avec tant d’habileté, — un ordre, si sage dans une course si furieuse, — est sans exemple. Qui a lu ou entendu — le récit d’une action semblable ?
— Je supporterais volontiers cet éloge de l’Angleterre, — si nous pouvions y trouver une leçon pour nos hontes. — Regardez qui vient ici. La tombe d’une âme, — qui retient, malgré lui, l’éternel esprit — dans la vile prison d’une haleine oppressée !
— Je t’en prie, noble femme, viens avec moi.
— Ah ! voilà ! voilà donc l’issue de votre paix !
— Patience, bonne dame ! Courage, gentille Constance !
— Non, je repousse tout conseil, tout redressement, — excepté celui qui met fin à tout conseil, le vrai redressement, — la mort, la mort ! Ô aimable, adorable mort ! — infection embaumée ! saine pourriture ! — lève-toi de