— Il est trop tard. La vie est atteinte dans tout son sang — par la corruption ; et sa cervelle, organe pur — que quelques-uns supposent être la frêle demeure de l’âme, — annonce, par les commentaires incohérents qu’elle fait, — la fin de la vie mortelle.
— Le roi parle encore. Il est persuadé — que, si on l’amenait en plein air, — cela calmerait l’action brûlante — du terrible poison qui l’envahit.
— Qu’on l’amène ici, dans le jardin. — Est-il toujours en délire ?
Il est plus calme — que quand vous l’avez quitté. Tout à l’heure il chantait.
— Ô vanité de la maladie ! les angoisses extrêmes, — dès qu’elles persistent, ne se sentent plus. — La mort, après avoir ravagé la partie matérielle, — la laissé insensible et fait le siége — de l’esprit, qu’elle harcèle et heurte — avec des légions de fantaisies étranges — qui, en affluant et se pressant à ce poste suprême, — se détruisent les unes les autres… C’est étrange que la mort puisse chanter ! — Moi, je suis l’oiseau né de ce cygne pâle et