— Oh ! je suis tout brûlant de ma course violente — et de mon vif empressement à voir votre majesté.
— Ah ! cousin, tu es venu pour me fermer les yeux : — l’attache de mon cœur est rompue et brûlée ; — toutes les voiles qui faisaient voguer ma vie — sont réduites à un fil mince comme un cheveu ; — mon cœur n’est plus arrêté que par un pauvre fil — qui tiendra tout au plus jusqu’à ce que tu aies dit ta nouvelle : — et alors tout ce que tu vois ne sera plus qu’un tas de terre, — fantôme d’une royauté évanouie !
— Le Dauphin se prépare à marcher ici, — et Dieu sait comment nous lui répliquerons ; — car, cette nuit même, la meilleure partie de mes troupes, — avec qui j’avais pu faire bonne retraite, — a été brusquement emportée et dévorée — par une inondation inattendue.
— Vous murmurez ces nouvelles mortes à une oreille aussi morte… — Mon suzerain ! mon seigneur !… Tout à l’heure un roi, maintenant ceci !
— Telle doit être ma carrière, et telle ma fin ! — Quelle sûreté y a-t-il dans le monde, quel espoir, quel point fixe, — quand ce qui était roi tout à l’heure est maintenant boue !
— Te voilà donc parti ! Je ne reste en arrière — qu’afin