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SCÈNE XIV.
de faire pour toi l’office de vengeur ; — et alors mon âme ira t’assister au ciel, — comme elle t’a toujours servi sur la terre.
Aux lords.

— Et vous, maintenant, vous, astres, désormais rentrés dans votre sphère légitime, — où sont vos forces ? Prouvez votre retour à la loyauté, — et repartez sur-le-champ avec moi — pour chasser la désolation et le déshonneur éternel — hors des faibles portes de notre patrie défaillante. — Attaquons vite, ou vite nous serons attaqués : — le Dauphin fait rage sur nos talons.

SALISBURY.

— Il paraît que vous n’en savez pas aussi long que nous. — Le cardinal Pandolphe se repose à l’abbaye, — depuis une demi-heure. Il vient de quitter le Dauphin, — et il apporte de sa part des propositions de paix — que nous pouvons accepter avec honneur et profit : — le prince est disposé à abandonner sur-le-champ cette guerre.

LE BÂTARD.

— Il le sera encore plus, s’il nous voit — tous bien fortifiés pour la défense.

SALISBURY.

— Mais c’est en quelque sorte une affaire faite : — il a déjà renvoyé bon nombre de transports — à la côte, et remis sa cause et sa querelle — à la décision du cardinal. — Cette après-midi, si vous le trouvez bon, — nous courrons tous auprès de celui-ci, vous, les autres lords et moi, — pour conclure heureusement cette négociation.

LE BÂTARD.

— Soit !

À Henry.

Et vous, mon noble prince, — accompagné par les