— Je vous remercie, gentil oncle. Oh ! milord, — vous disiez que les mauvaises herbes croissent vite : — voyez, le prince mon frère m’a dépassé de beaucoup.
— C’est vrai, milord.
Il est donc mauvais ?
— Oh ! mon bon cousin, je ne dois pas dire ça.
— Il a donc moins que moi sujet de vous en vouloir.
— Il peut me commander, lui, comme mon souverain : — tandis que vous, vous n’avez sur moi que le pouvoir d’un parent.
— Je vous en prie, oncle, gratifiez-moi de ce poignard.
— De mon poignard, petit cousin ? avec plaisir.
— Mendier ainsi, frère !
— Bah ! de mon bon oncle ! Une chose qu’il me donnera, j’en suis sûr, — et sans regret, car ce n’est qu’un joujou.
— Je veux faire à mon cousin un cadeau plus considérable.
— Un cadeau plus considérable ? Oh ! l’épée par-dessus le marché !