— Cousin Buckingham, et vous, sages, graves hommes, — puisque vous voulez me boucler la fortune sur le dos — pour m’en faire porter le poids, bon gré, mal gré, — il faut bien que j’aie la patience d’endurer le fardeau. — Mais si la noire calomnie, si le blâme à la face hideuse — viennent à la suite de ce que vous m’imposez, — la violence qui m’est faite me lavera — de leurs éclaboussures et de leurs taches. — Dieu sait, et vous pouvez le voir en partie vous-mêmes, — combien je suis loin de désirer cela.
— Dieu bénisse votre grâce ! nous le voyons et nous le dirons.
— En le disant, vous ne direz que la vérité.
— Je vous salue donc de cette royale acclamation : — Longue vie au roi Richard, le digne roi d’Angleterre !
— Amen !
— Vous plairait-il d’être couronné demain ?
— Quand il vous plaira, puisque vous le voulez.
— Demain donc, nous ferons cortége à votre grâce ; — et sur ce, pleins de joie, nous prenons congé de vous.
— Allons ! revenons à nos œuvres pies.
— Adieu, mon bon cousin ! Adieu, chers amis !