— J’ai changé d’idée…
Stanley, quelles nouvelles avez-vous ?
— Pas assez bonnes, mon suzerain, pour que le récit vous en plaise, — ni assez mauvaises pour qu’il soit malséant de les dire.
— Oui-dà ! une charade ! ni bonnes ni mauvaises ! — Pourquoi courir par tant de détours, — quand tu pourrais tout droit en venir au fait ? — Encore une fois, quelles nouvelles ?
Richmond est sur les mers.
— Qu’il y sombre, et que les mers soient sur lui ! — Que fait-il là, ce renégat au foie livide ?
— Je ne sais pas, puissant souverain, mais je devine.
— Eh bien ! que devinez-vous ?
— Qu’excité par Dorset, par Buckingham et par Morton, — il fait voile pour l’Angleterre, afin d’y réclamer la couronne.
— Le trône est-il vacant ? l’épée est-elle sans bras ? — Le roi est-il mort ? l’empire sans possesseur ? — Existe-t-il un héritier d’York, autre que nous ? — Et qui peut être roi d’Angleterre si ce n’est l’héritier du grand York ? — Alors, dis-moi, que fait-il sur les mers ?