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RICHARD III.
son auge — de vos entrailles ouvertes, ce sale pourceau — est maintenant vautré au centre de cette île, — près de la ville de Leicester, à ce qu’on nous dit. — De Tamworth jusque-là, il n’y a qu’un jour de marche. — Au nom de Dieu, en avant, courageux amis ! — Recueillons la moisson d’une paix éternelle — par ce dernier recours au glaive sanglant de la guerre.
OXFORD.

— La conscience de chacun de nous vaut mille épées — pour combattre contre ce sanglant homicide.

HERBERT.

— Je ne doute pas que tous ses amis ne passent à nous.

BLUNT.

— Tous les amis qu’il a sont ses amis par peur : — ils lui échapperont dans son plus pressant besoin.

RICHMOND.

— Tout en notre faveur ! Ainsi, au nom de Dieu, en marche ! — Le juste espoir est prompt, et vole avec les ailes de l’hirondelle. — Les rois, il les fait dieux, et les plus humbles, rois !

Tous sortent.

SCÈNE XXII.
[La plaine de Bosworth.]
Entrent, au milieu des troupes, Richard, le duc de Norfolk, le comte de Surrey et d’autres.
RICHARD.

— Qu’on place notre tente ici même, dans le champ de Bosworth. — Milord Surrey, pourquoi avez-vous l’air si triste ?